Labbe parasite Stercorarius parasiticus
Écrit par Eric GARLETTI   
04-07-2010

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Labbe parasite – Stercorarius parasiticus

Famille : Stercorariidés
Nom vernaculaire : Labbe parasite
Nom scientifique : Stercorarius parasiticus
SPAIN : Pagalo Parasito – GB : Arctic Skua
Longueur : 37 – 44 cm (+ 5 à 8,5 cm pour le prolongement caudal des adultes)
Envergure : 100 – 115 cm
Poids : 350 – 700 g
Nourriture : poissons et mollusques volés aux autres oiseaux marins.
Longévité : > 10 ans
Habitat : Pélagique, fréquente la haute mer hors période de reproduction, et niche sur les côtes des régions nordiques ou dans la toundra.

Labbe Parasite posé

Labbes Parasites en vol

 

Le Labbe parasite est de taille moyenne, à peu près comme une Mouette rieuse. C’est un splendide oiseau marin, à la silhouette extrêmement aérodynamique. Les ailes sont longues, fines et pointues. Chez les adultes, la queue se termine par un prolongement pointu formé de deux plumes allongées. Il existe des individus sombres et des individus clairs dessous. Comme les autres labbes, il poursuit les autres oiseaux marins pour dérober leurs proies, notamment des poissons. Véritable spécialiste de ce comportement, il excelle dans les courses poursuites aériennes. Il attaque les autres oiseaux à une vitesse fulgurante et les poursuit, négociant chaque changement de direction de ses victimes avec une rapidité époustouflante. Sa ténacité n’a pas de limite, et il ne s’arrête que lorsque l’autre oiseau lâche son précieux butin.
Il niche dans les pays nordiques de l’hémisphère boréal, sur les côtes, et dans la toundra pour les populations les plus septentrionales. En Europe, où il est généralement le labbe le plus commun, il niche en Islande, en Ecosse, en Scandinavie et en Russie. C’est un très grand migrateur. Après la saison de reproduction, les individus se dispersent dans toutes les mers du globe, pour passer l’hiver notamment dans la zone tempérée de l’hémisphère austral. Sans compter le nord du continent où il niche, c’est lors des passages migratoires que l’on peut l’observer dans les eaux européennes. Il parasite fréquemment les mouettes et les sternes, qui lui fournissent bien malgré elles l’essentiel de sa nourriture.

Observation dans le golfe de Gascogne :
Le Labbe parasite s’observe régulièrement dans le golfe de Gascogne lors des passages migratoires, d’avril à début mai, puis d’août à novembre. Comme pour le Labbe pomarin, la majorité des observations a lieu lors de cette seconde période, qui correspond à la migration postnuptiale. Il a d’ailleurs tendance à se tenir plus près des côtes que les autres labbes. C’est généralement une espèce difficile à identifier en raison de la similitude des autres labbes, surtout pour les jeunes individus.